Silvio Bucher est proposé comme membre du Comité central pour le nouveau dicastère Marketing & Sponsoring

par Bernard Bovigny

Silvio Bucher: «Je peux combiner deux choses qui me tiennent à cœur avec cette fonction: les échecs et le marketing.»

beb - La Fédération suisse des échecs (FSE) était à la recherche d’un spécialiste du marketing pour le Comité central et elle est arrivée à ses fins. Lors de l’Assemblée des délégués du 17 juin, le Comité central proposera la candidature du Lucenois de 36 ans Silvio Bucher comme responsable du nouveau dicastère Marketing & Sponsoring.

«Nous sommes heureux d’avoir trouvé un véritable spécialiste en la personne de Silvio Bucher», affirme le président central de la FSE André Vögtlin. «Il mettra en place des structures de marketing durables dans notre fédération et il contribuera à rendre la FSE encore plus populaire. Le domaine du sponsoring fera également partie de son domaine de responsabilités et il participera aux travaux en vue du nouveau site internet du point de vue marketing».

La FSE s’est entretenue avec Silvio Bucher, Marketing Manager Professional Brands DACH chez AkzoNobel à Lucerne et membre du Club d’échecs de Lucerne.

Quelle est votre motivation en vous engageant pour les échecs au niveau de la fédération?

Les échecs m’ont accompagné durant presque toute la vie. Ils ont beaucoup contribué à faire de moi qui je suis aujourd’hui et aux succès que j’ai obtenus dans mes jeunes années. Je m’étais engagé dans le sport échecs, en particulier auprès des jeunes. Je suis maintenant arrivé à un point où je veux relever un nouveau défi.

Vous êtes prévu au Comité central de la FSE comme responsable du nouveau dicastère Marketing & Sponsoring. Pourquoi êtes-vous la bonne personne pour ça?

Je fais partie des heureuses personnes qui ont trouvé leur vocation dans leur métier. Depuis mes études en économie d’entreprise, je me suis penché presque exclusivement sur le thème du marketing. En l’espace de seulement dix ans, je suis monté dans une multinationale de stagiaire à responsable de marketing du marché Business-to-Business entre l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse. Quand je vois ma cotation Elo qui stagne, il me semble que le marketing me convient nettement mieux que les échecs. J’ai répondu positivement à la demande de la FSE car je peux combiner deux choses qui me tiennent à cœur avec cette fonction: les échecs et le marketing.

La FSE a-t-elle vraiment besoin d’un responsable du marketing?

Bien entendu. Le marketing joue un rôle essentiel dans chaque entreprise. En considérant le nombre de fédérations régionales, de clubs locaux et de membres, la FSE est une «entreprise» d’une grandeur respectable. C’est pourquoi se consacrer vraiment au thème du marketing a vraiment du sens. Malheureusement dans de nombreuses entreprises, souvent parmi les plus petites, le marketing apparaît surtout de façon involontaire. Ou alors on le comprend totalement différemment.

Que voulez-vous dire par là?

Le marketing n’est pas différent des échecs. Il y a une stratégie, un plan et de la tactique. Beaucoup de personnes, et même beaucoup de spécialistes auto-proclamés du marketing, ne pensent souvent qu’à la tactique. Et, ce qui n’est pas rare, seulement à des mesures tactiques dans la communication. Un nouveau site internet, un nouveau logo ou encore une contribution dans les médias sociaux. Tout ça est important, mais ce n’est de loin pas du marketing. Pour poursuivre la comparaison avec les échecs: essayez de gagner une partie en ne mettant en pratique qu’un seul thème tactique, par exemple le clouage.

Que prévoyez-vous comme première mesure? Et comment en allez-vous en faire profiter les joueuses et les joueurs?

Tout comme les échecs, le marketing débute avec une analyse. De quelles ressources je dispose? Ai-je l’avantage? Y a-t-il des dangers? Peut-être que la position est peu claire et j’ai besoin de plus d’informations. Un ordinateur d’échecs serait alors utile. Ainsi, pour commencer nous devrons consacrer beaucoup de temps et d’énergie à l’analyse. Cette affirmation laisse supposer qu’il s’agit-là d’un processus qui se déroule en privé, ce qui est très loin de la réalité. L’analyse doit être menée de façon très large. Il est clair que nous allons amener des chiffres et des faits comme base, mais l’échange avec les fédérations régionales et les clubs m’apparaît tout aussi important. Qu’est-ce qui fonctionne bien? Où est-ce que le bât blesse? Qu’est-ce que nous avons tenté de faire? Avec quel succès? Nous devons répondre ensemble à toutes ces questions.

Et que se passe-t-il lorsque l’analyse est terminée?

Là aussi, le marketing est comme les échecs: nous formulons un plan. Un plan de marketing avec un but concret et des idées forces à un horizon d’environ trois à quatre ans. Sur la base de ce plan, nous pouvons alors enfin passer à la tactique et se demander si nous avons vraiment besoin d’un nouveau site internet afin d’atteindre notre but.

Avez-vous déjà des premières idées concrètes?

Comme je l’ai dit: pas de réalisations sans analyses préalables. Cependant quelques éléments sont déjà à notre disposition. Il est clair, par exemple, que la tendance négative concernant le nombre de joueuses et joueurs d’échecs en Suisse est rompue et doit si possible être renversée. Le projet Generation-Chess de la FSE récolte actuellement ses premiers succès. Il est donc possible de construire à partir de là.

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